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![]() Des ORIGINES qui remontent à L'ÉPOQUE GALLO-ROMAINE ![]() Une EXPANSION grâce aux CONGRÉGATIONS MONASTIQUES ![]() LA FÉODALITÉ et les PRATIQUES VIGNERONNES ![]() Au Xème siècle, s'établit la féodalité, dont furent longtemps conservés les usages, le Nivernais, contrairement aux autres régions n'étant jamais rattaché à la Couronne. La condition de vigneron n'est guère enviable à cette époque : outre les corvées toujours plus nombreuses dues au seigneur, il doit aussi en subir la loi. Ainsi, le suzerain fixe le "ban" des vendanges, se réservant la meilleure période, les vignerons ne récolteront qu'ensuite, selon la disponibilité du pressoir du seigneur, seul habilité à en posséder, comme il est le seul à pouvoir ériger un four ou un moulin. Le VIGNOBLE de POUILLY devient la PROPRIÉTÉ des BÉNÉDICTINS
La fin du Xlème siècle vit un grand nombre de seigneurs locaux partir guerroyer en terre sainte et pour financer leur croisade, vendre leurs biens : c'est ainsi que le fief de Pouilly fut cédé aux Bénédictins de La Charité pour la somme de "3 100 sous et un marc d'argent". Enfin, autre influence monastique, celle des Chartreux de Bellary installés en 1209.
Dès le XIIIème siècle les VINS de POUILLY sont APPRECIÉS par les ROIS ![]() Un fabliau intitulé "La bataille des vins" vante les meilleurs crus de France et notamment ceux de Pouilly, lesquels jouissent déjà, à cette époque, d'une bonne renommée. A partir de 1356, le Pouillyssois, comme le reste du royaume, subit les affres de la guerre de Cent Ans. Ces décennies de guerre accompagnée d'épidémies, laissent la région anéantie. La tradition viticole demeure néanmoins ancrée sur nos coteaux, et les vins de Pouilly accrurent leur notoriété jusqu'en Flandre, alors Fief des Comtes de Nevers... de même, lors de chaque visite royale ou princière en Nivernais, des tonneaux de Pouilly étaient offerts. Louis XI se faisait spécialement envoyer du vin de Pouilly en son château de Plessis-les-Tours, au grand désarroi des vignobles locaux. Les USAGES VIGNERONS sont établis dès le XVIe SIECLE
Au XVIème siècle, des renseignements sur les lois et coutumes en Nivernais nous sont fournis par les écrits de GUY COQUILLE. A cette époque déjà, les vignerons s'abstenaient de piocher la vigne lorsque le vent, en avril, soufflait du nord et laissait pressentir les fâcheuses gelées printanières. Au cours de l'été, les vignes en mitoyage devaient recevoir obligatoirement deux binages.
L'exploitation de la vigne se fait en COMMUNAUTÉS DE VIGNERONS ![]() Le COMMERCE des vins de POUILLY est FAVORISÉ par la LOIRE ![]() Souvent clientèle de nobles, de gens d'Eglise, de riches bourgeois, aussi de négociants parfois originaires de Pouilly et qui se sont installés à Paris tout en gardant des intérêts dans le vignoble. Des vins de Pouilly parviennent même en Angleterre, après avoir été négociés aux Foires de Rouen. Le CHASSELAS... vendu comme RAISIN DE TABLE
Ce fut ensuite, vers 1860-1862, une période où le raisin de table, expédié en paniers vers la capitale, offrait un marché important.
La production de raisin de table de Fontainebleau, et des espaliers de Thomery étant devenue insuffisante pour approvisionner les Halles de Paris, les mandataires se sont tournés vers un vignoble proche, déjà producteur de chasselas, et qui plus est, desservi par le chemin de fer (arrivé à Pouilly en 1861).
Trois mandataires vont s'installer à Pouilly et influer pour que les vignerons délaissent la vinification et se consacrent au raisin de table. Les prix proposés étant plus rémunérateurs, l'encépagement du chasselas va se développer très rapidement, le plus important propriétaire de l'époque plantant à lui seul plus de cent hectares de "doré de Fontainebleau" entre 1862 et 1890. Les communes vigneronnes vont alors connaître une grande prospérité, malgré quelques campagnes où les aléas climatiques, et notamment la grêle contraindront à vinifier, les raisins n'étant pas présentables en l'état. L'INVASION du MILDIOU en 1888 ![]() ![]() Le PHYLLOXERA SUCCEDE AU MILDIOU
Le CHASSELAS est À NOUVEAU VINIFIE
Quand au début du XXème siècle, des quantités de chasselas significatives furent de nouveau disponibles, la demande parisienne s'était entre temps reportée sur le midi de la France, et cette production de raisin de table fut bientôt abandonnée, pour se consacrer de nouveau à la vinification.
Contrairement à une idée largement répandue, la production de chasselas n'est pas à l'origine du vignoble de Pouilly : ce fut une parenthèse très importante, certes, mais sur une période relativement courte quant à l'histoire du vignoble.
L'OBTENTION DES DEUX A.O.C. en 1937 ![]() La délimitation de l'aire de production fut réalisée en 1929. Bien vite, les crus de Pouilly retrouvèrent leur notoriété passée, et leur qualité fut entérinée par l'obtention de deux Appellations d'Origine Contrôlée en 1937 :
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